Éviter les intoxications au monoxyde de carbone

A l’approche des épisodes de froid, l’actualité est marquée chaque année par la survenue de situations dramatiques liées aux intoxications au monoxyde de carbone (CO), lourdes de conséquences pour la santé des personnes.

Provocant plusieurs décès par an, ce gaz inodore et invisible est la première cause de mortalité par gaz toxique en France. Sur la période du 1er septembre 2020 au 30 août 2021, 15 signalements d’intoxication accidentelle dans des logements particuliers ont été déclarés dans le département du Finistère impliquant 36 personnes dont 21 ont été transportées vers un service d’urgence.

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Le monoxyde de carbone résulte plus particulièrement d’une mauvaise combustion des dispositifs fixes de production d’eau chaude et de chauffage, quelle que soit la source d’énergie utilisée (gaz, fuel, pétrole, bois…), associée le plus souvent à une insuffisance de ventilation.

Les appareils mobiles à combustion non raccordés, et notamment les chauffages d’appoint utilisés en continu, sont des dispositifs susceptibles de conduire également à des émanations importantes de ce gaz toxique.

Il en est de même de l’utilisation inappropriée, dans des espaces clos lors de travaux ou de circonstances particulières (tempêtes, inondations, coupures d’électricité …), de matériels équipés d’un moteur thermique, tels que les groupes électrogènes ou les motopompes. Ces derniers doivent impérativement être placés à l’extérieur des locaux.

Le maintien d’une aération permanente dans les locaux, la vérification des équipements et de leurs conditions d’installation ainsi que l’entretien des conduits d’évacuation des fumées par un professionnel qualifié au moins une fois par an demeurent les principaux gages de sécurité.

En cas de suspicion d’une intoxication au monoxyde de carbone (maux de tête, nausées, vomissements…), les consignes de bonne conduite sont les suivantes :

  • Aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres ;
  • Arrêter les appareils de combustion si possible ;
  • Faire évacuer les lieux ;
  • Appeler les secours (112, 18 ou 15) ;
  • Ne réintégrer les locaux qu’après l’avis d’un professionnel.

Que faire en cas de fuite de gaz naturel ? 

Si une odeur de gaz est détectée ou qu’une fuite de gaz naturel est suspectée, le premier réflexe est d’aérer la pièce et de chercher à couper le gaz, si possible.

Un service d’urgence est disponible 24h/24, au 08 00 47 33 33 (appel et service gratuit). Ils établiront un premier diagnostic par téléphone, puis viendront sur place sécuriser l’installation si nécessaire. Le cas échéant, les techniciens dressent la liste des réparations nécessaires avant la remise en service du gaz.

La fuite peut avoir généré une surconsommation de gaz, il est donc conseillé de contacter son service client pour faire le point et éviter les déconvenues lors de la facture de régularisation. Par ailleurs, si les travaux de réhabilitation vont durer plusieurs mois, il est judicieux de résilier son contrat, car l’abonnement mensuel coûtera plus cher que les frais de réouverture de la ligne. Lors de la mise en place du nouveau contrat, il est possible de passer par un autre fournisseur, notamment si une meilleure offre de gaz est disponible à ce moment-là. Les offres proposées par les fournisseurs peuvent effectivement varier dans le temps.